« Face à la tempête, sois comme le roseau qui plie mais ne rompt pas »
Nul besoin d’être contortionniste ou hyperlaxe pour faire du yoga! D’ailleurs, le but du yoga n’est pas de savoir toucher ses orteils ou de passer ses pieds au-dessus de sa tête, mais bien d’être conscient de son corps et de ses mouvements pendant votre pratique de yoga et en dehors du tapis.
La souplesse est la capacité d’une personne à accomplir des mouvements avec la plus grande amplitude possible. Plusieurs facteurs entrent en comptent pour déterminer la souplesse d’une personne; la flexibilité des articulations, l’élasticité des muscles, des tendons et des ligaments ainsi que la capacité de relâchement neuromusculaire. Nous naissons donc tous avec un degré différent de souplesse générale. Il faut apprendre à connaître son corps pour comprendre comment l’améliorer.
Un peu de Yoga-anatomie
Les muscles, grâce aux fibres musculaires, produisent les mouvements (flexions, extensions, rotations). Les muscles fonctionnent tous par couple agoniste-antagoniste. Les muscles agonistes se contractent, alors que les muscles antagonistes se relâchent. Ce sont le yin et le yang de l’anatomie. Par exemple, le biceps se contracte lorsque l’on plie le bras alors que le triceps s’étire. Les étirements permettent donc l’allongement des muscles. Pourtant, ce n’est pas suffisant pour améliorer notre flexibilité.
C’est ici qu’entre en jeu le yoga! La pratique des postures de yoga (asanas) mobilise et active plusieurs régions du corps et muscles principaux (le dos, les hanches, les mollets, les ischio-jambiers, les épaules, etc). Les postures de yoga ne travaillent pas ces régions en isolation. Nous mobilisons ainsi plein de petits muscles stabilisateurs, muscles posturaux et muscles tronculaires, tels que les chevilles, les abdominaux transversaux, les muscles intercostaux, les pectoraux, le psoas, le périnée ou encore le piriforme.
Les asanas permettent d’améliorer la souplesse et la flexibilité en habituant le muscle à se laisser distendre et en en augmentant sa capacité de ce dernier à fonctionner dans cette longueur. Pour ce faire, le yoga travaille l’étirement des fibres musculaires, des tendons, des ligaments, des fascias musculaires ainsi que l’élasticité des tissus conjonctifs. En effet, ce sont les ligaments (tissu des articulations) qui sentent la vitesse, le mouvement, la position du corps et qui donnent les informations en conséquence au cerveau (proprioception). Plus on pratique le yoga, plus les mouvements se libèrent et ont plus d’amplitude.
En plus de nos muscles, notre cerveau joue un rôle important dans le relâchement des muscles par un mécanisme neurologique qui se nomme l’inhibition réciproque. C’est à dire que lorsque les muscles agonistes se contractent, le système nerveux pousse les muscles antagonistes à se relâcher. C’est exactement ce principe que nous mobilisons en yoga. Par exemple, si nous voulons absolument toucher nos orteils, la.le professeur.e de yoga incitera les élèves à contracter les quadriceps afin que les muscles opposés, les ischio-jambiers, se relâchent. Pour aller encore plus loin, la posture de yoga suivante pourrait être celle du demi-pont ( Setu Bandha Saravangasana) afin de renforcer les ischio. La flexibilité nécessite également de la force pour soutenir l’amplitude et la mobilité des mouvements.
Relâchez votre cerveau !
Pour gagner en flexibilité, il faut également travailler son mental. Lorsque le corps se retrouve en situation stressante, notre système nerveux envoie se met en mode survie et notre cerveau met en place le réflexe d’étirement ou d’extension. Les muscles se contractent afin de protéger nos organes vitaux. C’est la raison pour laquelle, lorsque nous commençons à nous étirer, nous avons cette sensation de raideur. Il faut environ 2 minutes au cerveau afin de comprendre qu’il n’y a pas de réel danger et d’envoyer le signal aux muscles qu’ils peuvent se relâcher. C’est ce principe que met en pratique le Yin Yoga, un yoga doux qui permet de restaurer et d’harmoniser l’organisme, dont le système nerveux.
La respiration est aussi une composante importante pour gagner en souplesse. Il faut bien oxygéner nos muscles. Il y a une corrélation mécanique et neurologique entre le mouvement et la respiration. À l’inspiration, les muscles se raidissent légèrement; et à l’expiration, les muscles se relâchent. Plus nous expirons profondément, plus nous créons de l’espace dans notre corps pour aller plus loin dans les postures.
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Le yoga peut vous permettre de gagner en flexibilité et vous aider à:
- Augmenter la mobilité de vos mouvements et votre coordination
- Développer votre souplesse spécifique pour la pratique d’un autre sport
- Optimiser la tension musculaire et la réactivité du muscle à l’étirement
- Rétablir des possibles déséquilibres de chaînes musculaires
- Prévenir des blessures au niveau des muscles, des tendons et des articulations
- Réduire la pression sur les articulations
- Diminuer certains symptômes de douleurs chroniques.
- Aider à la récupération musculaire
- Contribuer à un retour au calme d’un point de vue psychoaffectif voir à un état de relaxation
Soyez constant, patient et doux avec votre corps. Adaptez la posture à votre corps, et non l’inverse. N’hésitez surtout pas à utiliser des accessoires, tels que les briques ou les sangles, afin de rendre les postures plus accessibles ou d’amplifier les étirements.
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